dimanche 20 avril 2008

Le marché respire encore... est-ce bon signe ?

Alors finie ou pas finie cette crise financière... excusez-moi, cette crise de solvabilité... de confiance... bref cette crise (c'est vrai que tout seul, le mot fait beaucoup plus peur).

Selon Patrick Artus, directeur des études économiques chez Natixis (un peu bling-bling ce titre sur une carte de visite quand même), interviewé dans le magazine Challenges, et qui revient des Etats-Unis nous précise-t-on (alors là c'est sûr il sait de quoi il parle), c'est simple : "La crise financière est finie". J'adore ce genre d'analyse, aucun argument : c'est bon je sais, j'ai vu, je reviens des States, vous pouvez y aller. Inutile de préciser que le titre Natixis a perdu environ 46% en un an, ce monsieur sait de quoi il parle...

Plus sérieusement, serait bien malin celui qui pourrait nous dire avec certitude si le CAC 40 va dépasser les 5000 points de manière durable ou s'il va retomber tel un soufflé servi trop tard vers les 4500 points. Peut-être que oui, peut-être que non : bref la fameuse réponse du trader normand (je rappelle que Jérome Kerviel n'est pas normand mais breton. On s'en serait douté...)
Vous allez me dire, rien de très neuf. Les optimistes achètent, les pessimistes vendent à découvert. Mais ce constat apparaît encore plus marqué que d'habitude et depuis quelques jours il n'y a plus de tendance clairement établie : on dit que le marché entre dans une phase de respiration.

L'incertitude étant chronique, la frénésie habituelle se ramollit : les traders prennent-ils plus de vacances ou de lexomil ? Toujours est-il que les volumes échangés deviennent très modestes, que la moyenne mobile à 50 jours s'applatit désespérement : bref la déprime.

L'indice CAC 40 depuis 3 mois : vous voyez il respire

Comme on s'embête, ceux qui restent s'amusent à se faire peur. La semaine dernière sur General Electric à Wall Street (quasiment 13 % en une séance à cause d'un bénéfice net en recul de 12% ce qui l'amène seulement à 4,4 milliards de $, ouh la la). Ou alors sur L'Oreal à Paris qui a perdu plus de 7% en une séance à cause d'un chiffre d'affaires en progression de 5,1% alors que JPMorgan prévoyait 6,3%... trop dur.

Je vais avais dit, c'est pathétique... et peu digne de figurer dans un film d'horreur. On dit certes que le marché est volatil mais cela ne concerne en fait que quelques valeurs précises, pour le reste, c'est le calme plat (cette fameuse respiration du marché). En fait, comme personne ne fait grand chose, un petit BOUH et tout le monde se met à vendre sans vraiment réfléchir, mais bon pendant ce temps on fait au moins quelque chose...

En attendant que le marché reprennent une direction nettement baissière ou haussière, et qu'il n'ait plus le temps de respirer (nous non plus), c'est peut-être le moment pour nous de prendre des vacances, de réfléchir à d'autres formes d'investissements, de lire des livres (si, si, Tonton Warren l'a dit)... Je sais, c'est dur, mais vous allez y arriver.

E.B. // Moneyzine

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